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marteau ; à son défaut, il fut obligé de se servir de grosses pierres qu’il ne cessa de lancer contre la porte, comme s’il eût voulu l’enfoncer, que lorsque les aboiemens réitérés d’un mâtin, qui semblait vouloir briser sa chaîne, et dont les cris aigus et les yeux étincelans indiquaient autant de faim que de colère, lui en eussent fait lever le siège. Il quitta pour lors la grande porte et se dirigea vers un passage qu’il connaissait et qui menait à la cuisine. En approchant il vit des lumières à travers les carreaux ; il leva le loquet d’une main tremblante ; mais quand il eut reconnu les personnes qui remplissaient cette cuisine, il s’avança d’un pas hardi et sans crainte d’être mal reçu.