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le sais-tu ? Celui de changer les palpitations du cœur en mouvemens uniformes d’angoisses continuelles, d’étouffer le soupir sur la lèvre résignée et de le renfermer dans le cœur, de glacer la larme brûlante et de la suspendre à la paupière pour toujours. Tel est le pouvoir que le temps a sur moi.

Clotilde.

Et les tendresses d’un mari, n’ont-elles pas….

Imogène.

Observe-moi bien, Clotilde !… je ne suis pas de ces femmes coupables qui cherchent à voiler leurs désordres criminels du prétexte d’une passion invincible. Je suis une épouse malheureuse, mais pure. Je n’ai été que trop obéissante à mon père ! Mais, hélas ! les tourmens d’un cœur tendre, navré par le besoin