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n’ose pas avoir celui du désespoir ! J’ai perdu cette force fatale qui expose au crime, et je n’ai pas gagné l’énergie du remords !

Clotilde entre.

La nuit est calme et belle. Mes yeux fatigués n’ont pu apercevoir sur la plaine les armes éblouissantes des chevaliers. Les airs appaisés n’ont pas porté à mon oreille attentive le foible bruit du cavalier que répète ordinairement l’écho indiscret de la nuit. Consolez-vous ! Ils ont assurément traversé le torrent.

Imogène.

Oui, je suis plus tranquille : oui, tu m’as apporté une consolation. Ô Dieu de miséricorde, acceptez ces larmes, les larmes d’une pénitente ! Et toi, dis-moi encore qu’il ne reviendra pas.

Clotilde.

Assurément il a passé le torrent.