Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée

pas élevé dans ce genre un talent qui nous en fasse comprendre la puissance, en appropriant les beautés de la langue poétique à une conception grande et forte, puisée dans nos institutions, dans nos croyances, dans nos mœurs, et affranchie du joug éternel des traditions grecques et romaines avec leurs fables usées et leur mythologie d’opéra. Nous ne parlons pas ici de M. de Chateaubriand, qui est, comme nous l’avons dit ailleurs, classique chez les classiques et chez les romantiques. M. Lemercier lui seul a cherché, si non avec succès, du moins avec puissance, à naturaliser le génie romantique de la muse angloise dans le drame ; et il y auroit sans doute réussi tôt ou tard, s’il avoit transporté les tours classiques d’Agamemnon dans la langue romantique d’Orovèse et du Lévite. On croirait qu’il a été préoccupé de cette