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de crainte. Ils redoutent d’être obligés à penser…

Bertram, apostrophant son poignard et le jetant par terre.

Parle pour moi ! (À Imogène.) Montre-moi le lieu où dort ton mari ! L’aurore ne doit pas nous trouver vivans tous les deux !

Imogène jette un cri et lutte contre lui.

Ô terreur ! ô grand Dieu !… Retire-toi ; ne me résiste pas ! mes cris vont remplir le château ! ils éveilleroient les morts mêmes pour sauver mon Aldobrand ! Perfide assassin, brave, si tu l’oses, la rage d’une lionne ; mais redoute ma fureur !

Bertram.

Va ! éveille tout le château par tes cris frénétiques ! Ces cris qui révèlent mon secret proclameront le tien. Va ! qu’ils retentissent