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tristesse de tes paroles a tourmenté mon cœur. Je vais chercher ma couche solitaire. Adieu.

(Il sort.)
Imogène.

Ce combat est au-dessus de la force humaine. Tout me paroît noir et horrible. Bertram doit mourir dans ces murs, devant mes yeux ! Moi, qui aurois voulu mourir pour lui quand la vie avoit quelque prix !… Non, il ne mourra pas !…. Viens, Clotilde, viens ! il peut encore être sauvé ; qu’il parte et prie pour celle qu’il a perdue. J’entends le pas de quelqu’un…. Seroit-ce une illusion… Oh, non ! il ressemble au bruit qui tant de fois a retenti dans mon cœur agité…. le pas de Lui…. c’est lui-même ! (Bertram entre.) C’est un crime pour moi de te regarder ; mais à présent tout ce que je fais est un crime. Cependant mes malheureuses pensées ne s’occupent que de ton salut.… Sauve-toi, pendant que je puis te donner ce conseil sans commettre un crime nouveau !