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Scène II.


Imogène dans son appartement, une lampe allumée sur la table ; elle se promène pendant quelque temps très-agitée, ensuite elle jette la lampe.

Imogène.

Meurs, lumière détestable ; tu épouvantes ma vue. Contre qui les hurlemens du vent se déchaînent-ils ? Les pierres même s’animent au-devant de mes pas coupables ; tout ce qui est privé d’existence en reçoit une pour me maudire. Dieu ! écrase-moi sous une de tes montagnes ! puisse ton vaste océan se soulever furieux et m’envelopper de son immensité ! Ô grand Dieu ! que ne puis-je descendre et m’anéantir au centre de la terre… que ne puis-je y dormir éternellement ensevelie et dépouillée de tout sentiment, parmi des êtres sans forme, ou qui n’ont jamais vécu ! (Elle