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Ier. Brigand.

Veux-tu fuir ?

Bertram.

Jamais. Ici je reste l’inébranlable champion du désespoir. Ce bras sera mon arme…. cette poitrine mon bouclier… et quant à mon gage de bataille…. Ah ! tu m’as dépouillé de tous les gages de la chevalerie. Prends ces noirs cheveux arrachés par la rage à la tête de ton ennemi, et qu’ils se rougissent de sang avant que je les réclame. (Il s’arrache les cheveux.) Pourquoi luttes-tu contre moi ? (Avec véhémence.) Noble Aldobrand, je te brave dans ton propre palais. Naufragé, affamé, les membres exténués, le cœur défaillant, car le pain de tes charités n’a pas flétri ma bouche… je te défie au combat. M’entends-tu…. avance, lâche…. as-tu armé tes vassaux ? Eh bien ! amène-les tous ; et vous, suivez-moi ; vous allez avoir à combattre.

(Ils sortent.)