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souffrons l’insulte impie ; et les fonctions de notre office sacré vont jusqu’au ministère répugnant d’intercéder pour les plus viles infirmités de l’ame !

Imogène.

Pourquoi suis-je venue ici ?… Quel asile protégera la malheureuse que le Ciel a abandonnée ?

Le Prieur.

C’est toi qui as abandonné le Ciel ! Retourne à ton château ; renferme-toi. Engage ton ame par les vœux les plus solennels à ne jamais l’entretenir avec l’objet de ta passion. Si tes désirs contrarioient encore tes prières ; si ton cœur te refusoit encore de la consolation, prie, supplie, importune le saint qui te protége de demandes ferventes ; compte pour chaque grain de ton rosaire une larme de ton ame ; prosterne-toi devant l’autel sacré ; calme ton cœur brûlant sur le marbre froid ;