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sur la dernière marche de l’échelle. Otez cette chose interne qui est instinct, mouvement, activité, spontanéité, intelligence, raison, et il n’y a rien qu’on puisse appeler un objet réel, une matière. La matérialité et la réalité ne sont pas autre chose que le jeu de ces activités réciproques. Et de là ce principe suprême : Tout est un et le même.

Je ne m’arrête pas à expliquer, à combattre, à montrer ce qui est admissible, ce qui ne l’est pas ; j’expose, et je prie le lecteur de considérer que nous sommes dans le pays de Kant et de Fichte. Je continue, quoique je ne comprenne pas moi-même que sans l’instinct ou l’interne, il n’y ait pas d’externe (de matière) et que je pense au contraire qu’il y a un externe, parce qu’il y a un interne. Je ne comprends pas davantage que la réalité ne soit que le jeu de l’activité ; mais je me prête à ce langage pour arriver où il tend, et je continue.

Le mot Tout ne s’applique pas seulement à l’ensemble matériel de l’univers, mais à l’en-