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prouvait l’auteur à exposer des théories qui n’étaient pas très arrêtées et qui ne le furent jamais très nettement, l’obligea dé publier encore une introduction a ses ouvrages. Il s’y proposait de bien déterminer la nouvelle science qu’il venait de créer, la physique spéculative, et d’en esquisser l’organisme intérieur. Si peu avancée qu’elle fût, il parlait déjà d’un système de cette science. Il n’en était pas là, et on le chicanait encore avec quelque raison sur le nom même de physique transcendante ou spéculative qu’il donnait à sa découverte. Était-ce la philosophie de la physique ? Dans ce cas, en quoi différait-elle de la vieille métaphysique dont les vaines spéculations avaient lassé tous les bons esprits ? Était-ce l’ancienne glorification de la nature ou l’archaïque prétérition de Dieu, connues sous le nom de panthéisme spiritualiste ou de panthéisme matérialiste ? Dans ce cas, en quoi différait-elle du système de Parménide, ou de celui de Spinosa ?

M. de Schelling répondît à ces objections,