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lisme lui semblait l’effet d’une étude incomplète. Un pas au-delà, et l’on devait arriver au berceau commun des deux autorités. Il chercha donc un principe qui fût commun à la raison pure et à la raison pratique, aux études spéculatives et aux études morales, et il le trouva, à son avis du moins, dans sa Théorie de la science, qui jeta quelque temps, grâce à son style et à son esprit, un éclat aussi vif que trompeur. Comme œuvre de puissante conception, cette théorie mérite encore une grande attention. En voici les principes.

Le problème souverain de la science est de montrer le rapport de nos idées avec leurs objets. Il faut donc déduire logiquement la réalité, mais une réalité véritable, objective de nos idées, qui ne sont que subjectives. Il faut montrer philosophiquement le fondement de cette réalité. Pour fournir cette démonstration, il ne s’agit que de soumettre le sujet pensant, ou le Moi et les phénomènes de la conscience, à une méditation approfondie. Cette savante enquête