tendu, et qu’il n’hésitera pas à parler dès qu’il jugera le moment opportun. Pourquoi presser si vivement un homme dont les écrits forment déjà tant de volumes ?
Ce qu’on lui reprochera le plus, ce n’est pas d’avoir peu écrit, c’est de s’être fait peu comprendre, de n’avoir pas exposé sa pensée avec une clarté suffisante.
Le reproche est fondé, M. de Schelling n’est pas clair. Mais cela n’est pas nouveau dans l’histoire de la pensée, et le philosophe de Berlin ne sera certainement pas le dernier qui sera atteint de cette critique et convaincu de sa justesse. On n’expose avec une clarté complète qu’une pensée complètement claire. Ce qui embarrasse le philosophe, ce n’est pas la formule, c’est la pensée elle-même. Il n’y a pour lui d’idées parfaitement claires que celles qui se rapportent à des objets parfaitement connus.