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lesquelles la philosophie de la nature devait exercer une influence profonde, et il y a eu quelque chose de ce genre. Mais M. de Schelling n’est poëte qu’en prose, on peut s’en convaincre en jetant un coup d’œil sur les morceaux de poésie qu’il a publiés sous le nom de Bonaventura, dans le Musen-Almanac de Tieck et Schlegel.

Pendant son séjour à Munich M. de Schelling se livra à ces étude de symbolisme et de mythologie qui préoccupaient alors les esprits les plus éminents de l’Allemagne, Heyne, Voss, Creuzer, Boettiger, Guillaume de Humboldt et Goerres. Il avait préludé fort jeune à ces recherches par un mémoire sur les Mythes, les traditions historiques et les opinions philosophiques de l’antiquité (Dans les Memorabilien de Paulus, 1795). En 1814, il fit annoncer la prochaine apparition d’un ouvrage sur les âges du monde dont il avait donné quinze feuilles, mais dont il retira le manuscrit. L’année suivante, il publia son travail sur les divinités de Samothrace.