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ral a coutume de faire pour les écrivains qui l’honorent le plus. Les adversaires de Schelling eux-mêmes applaudirent aux distinctions dont il était l’objet à Munich. D’autres pays auraient fait, non pas plus, mais autre chose. Ils auraient entraîné le philosophe dans ces régions où les travaux de la science sont quelquefois sacrifiés aux intérêts de la politique, la haute méditation immolée au débat du jour. Cette destinée, qui atteint chez nous les hommes les plus éminents, est dans la nature des choses, et loin d’en gémir, il faut féliciter la France et les pays qui lui ressemblent de trouver ainsi dans leurs grands hommes tous les genres de tributs demandés à leur patriotisme.

M. de Schelling, sauf les moments qu’il donnait aux soins d’une position officielle mais purement littéraire ou artistique, consacrait ses puissantes facultés à l’investigation des problèmes de la philosophie, de l’art, du symbolisme de la pensée chez les anciens. Tel était l’objet ordinaire de ses cours. Il faisait sur-