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dans les plus rudes travaux. Il s’était tu avec dignité pendant l’autocratie de son ancien disciple. C’est à peine s’il avait ouvert la bouche pour répondre à certaines objections trop véhémentes pour être passées sous silence. Il avait fait à peu d’adversaires l’honneur de les réfuter. Il avait montré, en cela d’accord avec tout le monde, qu’il aimait peu qu’on l’attaquât, et Herbart avait pu le faire remarquer avec raison. [Uber die Unangreifbarkeit der Schellingschen Lehre.] Enfin il n’avait réfuté complétement les arguments d’aucun de ses antagonistes, voulant abandonner à sa doctrine et à ses disciples le soin de se défendre.

De tout cela, il était résulté une chose étrange. Annoncée avec plus d’enthousiasme et repoussée avec plus d’hostilité que nulle autre, la philosophie de la nature avait eu un singulier temps d’arrêt. M. de Schelling et ses disciples les plus éminents l’avaient quittée, les uns en gardant le silence, les autres en la modifiant dans ses détails et dans ses expressions, d’au-