Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faire remarquer qu’il y avait là, dans la première phase de la doctrine de M. de Schelling, une lacune immense, car, entre la théologie et l’anthropologie, les rapports sont intimes. L’homme est toujours fait à l’image de Dieu, non seulement dans la cosmogonie de Moïse, mais encore dans tous les systèmes modernes. Une théologie obscure et panthéiste donne une anthropologie vague, indéfinissable. Or, dans l’ancienne doctrine de M. de Schelling, cette science est aussi compliquée que la théodicée, malgré son apparente simplicité, l’identité de l’objet et du sujet.

Et d’abord, l’âme humaine est une des parties de l’âme du monde, qui est tout en tous. Elle est le reflet le plus pur de l’absolu ; elle est la raison suprême dans une individualité. Elle est Dieu au petit pied. « On ne doit pas dire que la raison a l’idée de Dieu, mais qu’elle est cette idée. Elle n’est rien sans cela. » Mais est-elle une personnalité ? Le panthéisme détruit la personnalité. Les Eléates et Spinosa, les plus francs or-