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chercherez vainement toute votre vie, devant laquelle vous vous évanouiriez, comme Saül devant celle d'Endor, quand même vous l’auriez découverte ? Car comment, vous le fini, tiendriez vous devant l’infini ? La raison absolue ne pourrait pas vous reconforter par un repas un peu solide, comme la pythonisse fit à l'égard de Saül.

Cela est très vrai, il y a beaucoup de métaphysique dans les écrits de M. de Schelling. Il y en a trop. Il n’y a pas assez de psychologie, peu de logique, peu de morale et presque pas de politique. Dans un temps comme le nôtre, et de la part d’un homme qui a tant étudié les textes les plus précieux de l’antiquité, même les textes sacrés, ce sont là des lacunes immenses, regrettables à jamais. Il ne faut pas vouloir l’ignorer, les philosophes ne vivent point par la métaphysique ; ils ne vivent que par une de ces trois choses, la philosophie religieuse, l’anthropologie, la morale politique. Voyons d’abord si M. de Schelling vivra par la philo-