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jectivité et de l’objectivité, et au principe plus stérile encore de l’identité du moi et du non-moi. Qu’y a-t-il de fondé dans ces critiques ?

CHAPITRE XXXI.
De la métaphysique de Schelling. Est-elle un rationalisme stérile ?

Ce dont Kant a débarrassé la philosophie allemande, M. de Schelling y retombe, dit-on. Il veut tout voir dans un Absolu surhumain qui est hors de portée. Sa métaphysique, c’est l’idéalisme de Fichte. Encore est-il mal entendu. Car ce qui peut être connu même, il le cherche dans ce qui ne peut pas l’être ; et ce qui est, il l’explique parce qui est au dessus de l’Être. Puis il n’explique rien. Par exemple, il lui est aisé de dire : « Tout est dans la raison absolue ! » Mais nulle part il ne montre où est la raison absolue qui doit tout expliquer ? Or comment l’interrogerez-vous, et que vous expliquera-t-elle tant que vous ne savez pas même où trouver cette sublime pythonisse, que vous