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pire pas cet enthousiasme, si exagéré ou si passager qu’il puisse parailre, sans un mérite bien réel, bien spécial. Qu’est-ce donc, en dernière analyse, ce qu’offrent de neuf ou de grand l’un et l’autre des deux chefs de la philosophie allemande ? Troisième problème.

Ces trois problèmes qui seront curieux encore quand la doctrine de Schelling et de Hegel sera devenue ce qu’est depuis assez longtemps celle de Reinhold et de Fichte, les deux premiers réformateurs du kantisme, ne sont pas tout ce qui me séduit dans la vie ou dans les travaux de ces deux hommes ; mais ils sont ce qui m’y séduit le plus, et ces problèmes je viens un peu les débattre. Je ne viens pas les résoudre, je viens seulement les présenter, les mettre dans tout leur jour, et en préparer la solution à ceux qui après nous devront l’offrir à leurs contemporains.

Mettre ces problèmes dans tout leur jour, c’est d’abord montrer ce qu’ils ont de difficile et d’insoluble pour nous qui assistons à la mê-