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à son soi natal, à l’érudition et à la terminologie de son pays, non certes pour l’apprécier d’après le langage et la science du mien, ce qui ne serait pas juste, mais d’après les règles de critique applicables à toute espèce de philosophie. Dans cette appréciation, jointe à une simple esquisse, je soumettrai d’ailleurs mes doutes et mes objections à M. de Schelling lui-même. Mieux que personne, il sait qu’il manque à sa doctrine des compléments et des explications de tout genre, qu’il n’a pas dit le dernier mot de la philosophie ; et, plus que personne, il est reconnaissant envers ceux qui provoquent sa méditation d’une manière bienveillante et sérieuse.

Pour nous, la philosophie est essentiellement l’étude des facultés de l’âme, celle des lois qui président à leur jeu, celle des règles qui gouvernent nos actions, celle des destinées que l’observation de ces règles nous assure dans le présent et nous prépare dans l’avenir. Lors donc que nous en venons a juger une philosophie, nous demandons avant tout ce qu’elle enseigne