Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux formes ne sont ni absolument bonnes, ni absolument mauvaises. Elles répondent à l’esprit qui les a enfantées ; mais il en est une autre que préfère le philosophe. En effet, d’après Fichte, l’inventeur de ces Églises apostoliques, S. Jean est le type d’une troisième communion, qui se rattachera sans doute, comme le voulait Fichte et comme le veut M. de Schelling, à ce christianisme primitif qui est exposé dans l’évangile de saint Jean. Cette opinion n’est pas spéciale aux deux philosophes ; d’autres penseurs de l’Allemagne ont professé pour les pages de saint Jean des prédilections semblables, et l’on comprend tout ce qu’un évangile qui débute d’une manière aussi sublime, et demeure constamment dans la région la plus élevée, peut inspirer d’enthousiasme aux interprètes des textes sacrés. Cependant l’Église de saint Jean ne sera pas encore la perfection. Cela se conçoit de reste ; car la perfection n’est pas de ce monde, et toute Église est une forme de ce monde. Toutefois, un jour l’Église de saint Pierre, à l’aspect du