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ticisme, les regrets que doit inspirer au philosophe la décadence dans le monde moderne de la pneumatologie philosophique, de la doctrine des intelligences, des esprits, anges ou démons, doctrine complètement bannie de nos livres de philosophie depuis près d’un siècle. De cette décadence, M. de Schelling parait s’être affligé comme moi, et le premier parmi les philosophes modernes, il fait entrer l’angélologie et la démonologie dans ses leçons. On peut applaudir à l’innovation sans approuver renseignement. L’innovation me paraît heureuse, en ce qu’elle rend à la méditation commune un élément dont elle était privée, et dont l’absence affaiblissait les études de phychologie et de théodicée, les plus importantes de toutes assurément. Je ne dirai pas que la doctrine de M. de Schelling soit bonne et complète. Il s’en faut. C’est le début d’un siècle qui n’est pas très croyant en pneumatologie ; mais c’est un début qui embrasse les données fournies par toutes les autorités, les textes sacrés et profanes, la mythologie