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de ses affections à leur propre caprice. Alors éclata la distinction entre le bien et le mal, l’unité des principes, qui étaient inséparables en Dieu, étant détruite dans l’homme, en qui les principes étaient séparables. Ce fut là sa chute ; et aussitôt, à son organisme intellectuel affaibli répondit un organisme matériel également affaibli.

Cela ne se comprend guère dans un système où le corps est à l’âme ce que ce que le monde est à Dieu ; car l’organisme humain ou le corps, cette merveille animée, semble valoir celui du monde, cette autre merveille animée. Toutefois telle est la doctrine de M. de Schelling. Laissons-le parler lui-même. Il nous montrera ensemble et sa doctrine et la source où il l’a prise : « Avec le premier acte de la liberté humaine, dit-il, commence l’histoire ; avec l’histoire, la foi. (Cela veut dire, je crois, que la spéculation est libre sur tout ce qui est antérieur au temps où la révélation prend l’homme, mais qu’à partir de ce moment où l’on a des faits, la phi-