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la Trinité, c’est précisément celle por laquelle l’Évangile était le plus facile à consulter, le dogme du Saint-Esprit, qui joue un si grand rôle dans l’établissement du christianisme, dans la révélation tout entière, et dont il y avait, ce semble, un parti si brillant à tirer pour ce système. Il est à croire que M. de Schelling n’en demeurera pas là.

Quoi qu’il en soit, la théorie de la Trinité exposée, il montre que cette Trinité est un monothéisme bien supérieur au polythéisme, et explique les autres articles de la foi comme l’énigme de la création, comme toutes les autres. Ces articles, nous allons y venir, et voir que c’est tantôt la mythologie, tantôt la théosophie qui vient en aide au philosophe, non pour tout déchiffrer, mais pour tout encadrer dans ses aperçus. Le fait est qu’il répand sur tout un singulier mélange de lumière et de ténèbres, au moyen d’une terminologie semi-religieuse semi-philosophique. Mais, dès à présent, nous dirons que dans la suite comme dans tout ce que nous venons de voir, il