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christianisme, le grand fait de réconciliation qu’il accomplit sur la terre et jusque dans les enfers. Car, moyennant quelques assimilations gnostiques, M. de Schelling admet toute la christologie de l’Évangile, et il me semble quelquefois dans cette esquisse trouver dans ses ouvrages la suite des idées dont j’ai fait l’histoire ailleurs. (Voyez, dans mon Histoire du Gnosticisme, surtout le système de Valentin).

Mats abstraction faite de ces étranges rapprochements et de cette terminologie que l’on croyait reléguée dans l’empire des fables par les lois des empereurs de Constantinople, M. de Schelling, sans être jamais d’une orthodoxie parfaite, met tout son génie philosophique à expliquer la théologie chrétienne. Il apporte même, entre le christianisme et les autres religions, cette différence fondamentale que, dans celles-ci, les faits ne sont que des mythes ou des symboles, tandis que dans celle-là, ce sont réellement des faits. La partie la moins avancée de cette philosophie théologique ou de cette théorie de