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est à ce point fidèle à ses habitudes primitives qu’il en devient infidèle à ses opinions dernières, et qu’après avoir adopté la supériorité de la révélation sur la raison, il en traite les textes en général comme il traita, il y a cinquante ans, le troisième chapitre de la Genèse. Pour lui le récit de la chute est encore un mythe. Il trouve des traits mythologiques dans les idées et dans les traditions de tous les âges de l’ancienne alliance. Il retrouve enfin des accents de mythologie dans les livres de la nouvelle ; et dans ses leçons publiques, après avoir exposé sa philosophie de la révélation, il expose celle de la mythologie avec la même chaleur et la même nuance de sympathie. Cela entendu, et l’idée qu’on doit se faire de la philosophie de la révélation aussi bien indiquée qu’il nous est possible de le faire, voyons quelles sont les idées fondamentales de cette philosophie ?

Au premier aspect, ce sont tout simplement tous les grands dogmes de la religion chrétienne, exposés dans la terminologie de l’Église