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à la vérité, des enseignements mystérieux, mais dont les termes sont positifs et les idées invariables. Il faut ou les rejeter ou les prendre tels qu’ils sont avec la synthèse de la foi, sans les soumettre à l’analyse de la raison. Or toujours une confusion en enfante une série d’autres. Aussi arrive-t-il sans cesse à M. de Schelling de confondre la révélation et la mythologie, de traiter les données de l’une comme celles de l’autre, de faire précisément ce qu’il ne veut pas, c’est-à-dire un système de dogmes, et de substituer ses idées philosophiques aux enseignements révélés, ce qu’il trouve absurde. C’est par là qu’il a débuté dans son premier écrit. Est-ce par là qu’il finira dans les derniers, et après avoir condamné d’abord la raison à la soumission la plus absolue pour la révélation, voudra-t-il encore soumettre la révélation au gouvernement le plus absolu de la raison ? Qu’on en juge.

C’est au moyen de la raison qu’il explique la révélation, qu’il lui donne un sens déterminé.