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ligence humaine. Et que serions-nous si cela n’était pas ? La raison est ballottée de doute en doute. Or ce ne peut pas être là sa destinée dernière. Sa destinée dernière est la science suprême. La science suprême est la foi, la foi au dernier et au suprême. C’est le port assuré qui est offert à la raison errante sur l’océan agité par la tempête. C’est donc là qu’il faut diriger ceux qui cherchent la science. La science est consommée dans Jésus-Christ, et saint Augustin a eu raison de dire : Praeter Christum seire est nihil scire. »

Fénelon et Malebranche n’ont pas mieux dit, car quelques-unes de ces paroles sont de saint Paul. On dirait qu’il n’y a qu’à mener la raison aux pieds de la révélation pour s’en laisser instruire. Or c’est bien ainsi que l’entendent les écrivains ordinaires qui publient des traités sur la philosophie du christianisme, et dans ce sens M. de Schelling a leurs suffrages. Mais s’il est d’une tout humble simplicité sur le mot de révélation, il est singulièrement