Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

arrivées par d’éclatantes métamorphoses à la plus grave et à la plus simple de toutes les conclusions, celle que l’intelligence humaine n’a rien de mieux à faire, même en philosophie, que de s’humilier devant l’intelligence divine, que d’étudier les textes sacrés offerts à tout le monde.

Ainsi apparaissent successivement et dans la vie du même homme trois phases diverses, qui sont plus ou moins celles de l’esprit humain en général, celle de tout penseur en particulier. C’est d’abord l’étude de la nature ; c’est ensuite celle de l’homme ; c’est enfin celle de Dieu. C’est ce que M. de Schelling et l’école allemande appellent la philosophie de la nature, la philosophie de l’esprit, la philosophie de la révélation.

Après avoir professé les deux premières de ces sciences d’une manière très distinguée, le chef des métaphysiciens d’Allemagne professe aujourd’hui la troisième avec un éclat et une ferveur qui présentent assurément un des plus grands phénomènes du siècle.