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texte sacré, et qui devait nécessairement revenir aux enseignements divins. Déjà, dans ses méditations premières, dans la philosophie de l’esprit comme dans celle de la nature (qui sont au fond pour lui une seule et même chose), il cherchait avant tout le suprême, l’absolu ou Dieu, le mot de toutes les énigmes. « La science complète de la nature, disait-il, serait celle pour qui toute la nature se traduirait en une Intelligence. Et déjà cette science est ébauchée. Dans les phénomènes optiques, par exemple, s’évanouit jusque à la trace de l’élément matériel, et des phénomènes de la gravitation il ne reste que la loi. Ce qu’on appelle la nature morte, ce n’est pas la vraie nature, ce n’est que la nature avortée ; c’est l’intelligence non encore arrivée à maturité. L’intelligence arrivée partout à maturité, l’intelligence pure et absolue, c’est Dieu. » La théorie sur Dieu, M. de Schelling l’appelle Philosophie de la révélation.

On demandera tout d’abord ce que c’est que cette philosophie ? Celle du christianisme ou