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sur certaines questions le philosophe fait bien de se jeter dans les bras de la poésie. C’est ce que M. de Schelling fait à merveille, même dans la philosophie de la révélation.

Nous avons hâte d’aborder cette dernière branche de son système, celle à laquelle depuis longtemps il attache le plus d’importance, et dont il s’occupe avec toute la prédilection qu’on porte à une grande métamorphose.

CHAPITRE XXI.
La philosophie de la révélation.

Nous l’avons déjà dit, ce qui nous a fait écrire cette esquisse, c’est le plaisir que nous avons eu à suivre l’illustre philosophe dans ses trois grandes métamorphoses, étudiant successivement la nature, l’homme et Dieu, défaisant lui-même dans l’âge mûr ce qu’il avait fait dans sa jeunesse, et modifiant dans la vieillesse ce qu’il avait édifié dans l’âge mûr. C’est par-là que le noble et hardi penseur est devenu pour nous le type de l’homme et celui de ce siècle.