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psychologie, s’est surtout appliqué à faire ressortir deux vérités fondamentales. La première, c’est que les objets externes ne sont pour nous que ce que sont les idées que nous en avons ; la seconde, que la nature des choses et leurs lois sont identiques avec la nature de l’intelligence et ses lois.

Il a montré ensuite comment l’intelligence enfante d’elle-même les idées qu’elle se fait de l’extériorité. Mais l’intelligence, a-t-il dit, ne crée vrai qu’autant qu’il y a harmonie entre ses lois et celles de la nature. Cela est d’ailleurs tout simple, la nature et l’esprit n’étant que deux formes d’une seule et même substance.

Cela se confirme par les œuvres que l’intelligence crée dans le domaine de l’art, en vertu de ses propres lois. Le monde tout idéal de l’art et le monde tout réel de la nature sont les résultats d’une seule et même activité. L’union de l’activité qui a conscience d’elle-même avec celle qui ne l’a pas, produit dans l’empire de la nature tout ce qu’on appelle monde réel, dans