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ques dans le système de M. de Schelling, il ne devrait y être question que d’une seule philosophie, celle de la nature. Cependant la division faite, il faut bien l’accepter, si peu régulière qu’elle paraisse. Cela étant, quelle est la philosophie de l’esprit et quelle est sa valeur ?

Aux yeux des enthousiastes, le grand mérite de M. de Schelling, c’est la philosophie de la nature, qu’il a produite dans sa jeunesse, dans l’âge où l’homme de génie crée avec bonheur et avec fécondité. À mes yeux, c’est la philosophie de la révélation qui est la plus belle part de ses travaux. Personne ne donne la préférence à ses études de transition, et il faut le dire, l’ingénieux philosophe n’a pas apporté le même degré de puissance à l’étude de l’esprit, qu’à celle de Dieu et à celle de la nature. Quoiqu’il n’ait pas toujours distingué ces trois grandes choses, et qu’il les ait souvent confondues et déclarées identiques, dans le désir d’en découvrir les rapports primitifs et l’harmonie dernière, il les a traitées d’une manière fort iné-