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Je ne m’arrête pas aux nombreuses questions que soulèvent ces assertions dont quelques-unes sont des hérésies grandes comme des montagnes ; je fais cette seule objection, qu’on ne voit pas trop de quelle origine peut être la loi suprême que suit la vie de la nature ? Est-ce d’elle-même ou d’un autre qu’elle tient sa naissance, et comment se fait-il qu’une loi soit suivie, et qu’une vie commence sans qu’il y ait un principe supérieur au commencement et à la loi qui le régit ? Est-ce donc en elle-même que la nature trouve à la fois son origine, son action et sa règle ? Oui, sans doute, et c’est pour cela qu’elle est l’absolu, et que cette philosophie de la nature est la philosophie de l’identité, qu’elle n’est en dernière analyse qu’un idéalisme objectif.

Tel est le contour général de la philosophie de la nature par laquelle débuta M. de Schelling, si j’ai bien rendu des idées qu’eu Allemagne même on se plaint de ne pouvoir pas toujours saisir, et pour l’expression desquelles je n’ai employé que sobrement la terminologie