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un troisième, qui n’est plus ni l’une ni l’autre, qui est une chose en soi, un organisme. Mais dès lors il est évident que, dans ce procès, dans cette crise qui produit une existence supérieure, il intervient quelque chose de plus que la matière et la lumière. En effet, il y intervient un principe d’excitation ou de fécondation qui est au principe excité et fécondé ce que la lumière est à la matière. On peut appeler le principe excitant le père, le principe excité la mère. N’importe, mais la vie n’est pas le résultat de ce procès organique, elle est le procès ou la génération elle-même. Or puisqu’il en est ainsi, la fin de la génération est la mort. Il n’y a donc pas d’autre vie pour l’individu que le γίνεσθαι ἐν τῷ χρόνῳ, le naître dans le temps.

Je n’appuie pas sur ce principe, on en conçoit la portée, et la critique aura son tour : je continue mon exposé. Tout l’organisme connu se distingue en deux classes, plante ou animal. La vie de la plante, la végétation, est un procès chimique, une décomposition continuelle en