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dans une vie individuelle ; ils sont la loi de l’individuation réalisée. Tout est dans cette loi.

En effet, l’unité (ou le divin) se manifeste sans cesse et à l’infini, convertissant avec une irrésistible puissance d’animation en êtres animés la terre, l’air et l’eau. Ces êtres resplendissent sa panbiotie (sein All-Leben), dont ils sont autant de manifestations et damages. Mais, dans cette animation générale, qui a sa poésie, il faut distinguer des degrés, ce qui est simplement modifié et métamorphosé de ce qui arrive à l’organisme ou à l’état de sujet ou de moi, d’ipséité, si l’on veut accepter ce mot. Ces métamorphoses, ces transformations, tout ce grand développement que M. de Schelling appelle procès (processus ou procedendi et progrediendi modus) de la vie organique, offrent des faits dignes de la plus haute méditation, car la vie n’est en dernière analyse que le passage de la nature à une puissance supérieure par le combat de la matière et de la lumière. Du débat ou du procès chimique de la lumière et de la matière sort