Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

magnétisme éclate sous une forme nouvelle, celle de l’électricité. L’électricité est le déchirement de ce qui est uni ou lié en soi. De même que le magnétisme est l’union, l’électricité est la division. L’un de ces phénomènes révèle l’identité, l’autre la différence, mais ils sont incomplets l’un et l’autre, comme tout est incomplet dans la nature dès qu’il est arraché au sublime ensemble dont il fait partie. Le galvanisme, au contraire, montre l’union, l’identité de ce qui est différent ; il exhibe ce qui est non différent !

Ces principes, dont l’expression résumée peut avoir quelque chose d’étrange, M. de Schelling les exposait d’une manière fort ingénieuse et cherchait à les appuyer d’expériences de chimie auxquelles il attachait un haut prix. Il mettait ce qu’il appelle le chimisme à côté du galvanisme, et tâchait de justifier par de savantes déductions le dessein de rendre la philosophie à toutes ses attributions naturelles et à sa mission antique, d’en faire la science générale de