Page:Matter - Saint-Martin, le Philosophe inconnu, 1862.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gration, dont je ne connais que deux exemplaires, l’un en France, l’autre dans la Suisse française. J’ai donc pu comparer les deux copies les meilleures qui existent de cette relique devenue si rare.

Le propriétaire actuel des manuscrits de Saint-Martin, légués par celui-ci à M. Gilbert, par M. Gilbert à M. Chauvin, manuscrits dont on a fait récemment la vente à un de mes amis, a bien voulu les mettre tous à ma disposition.

J’ai pu consulter de même deux copies de la célèbre correspondance, en majeure partie encore inédite, de Saint-Martin avec le savant patricien de Berne. Et j’ai pu joindre à ces lettres si instructives, celles, inédites aussi, du comte de Divonne que m’a communiquées M. le baron de Stenglin, ainsi que celles de Maubach, et celles de madame de Bœcklin, la plus célèbre d’entre les amies de Saint-Martin, et que m’ont communiquées les personnes de Suisse et de France qui les possèdent.

Sans être tout à fait du groupe de Saint-Martin, il s’en était formé un, en Suisse, autour de son ami de Berne, le baron de Liebisdorf, groupe composé principalement du conseiller d’Eckartshausen, de mademoiselle Lavater et de mademoiselle Sarazin ; puis un autre en