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PRÉFACE


Mon cher ami,

Je retrouve dans mes notes de voyage les lignes suivantes :

« …Le long de la route mandarine. Toujours ce même cadre de champs de maïs étirant leurs nappes blondes, derrière lesquelles le soleil surgit en un bain de fraîche lumière, de couleurs simples à la Corot. Pékin est au bout, sa verdure fine d’arbres grêles et ses montagnes raides clouant à l’horizon une longue bande de soie violette. Nous passons sous une porte rugueuse, pesante et noire, aux bastions égueulés par les boulets. Le long d’un canal fétide, c’est la rue aux maisons basses, l’interminable rue chinoise, hier, multitude mouvante, flot humain se serrant et s’entassant, et, aujour-