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IV
INTRODUCTION


Bailli, Le Bailli, Bailly, Rutledge et Rutlidge, Baudoin et Baudouin, etc.. désignent souvent une même personne.

Ce serait outrager la langue, commettre un barbarisme que de substituer notre égalitaire uniformité à la variété flexible des anciens mots. Quand on déforme la figure des mots, on est bien près de déformer aussi leur sens. Tout se tient et l’esprit historique est un.

Je ne crois pas utile de donner ici une liste complète des sources très variées où j’ai puisé. On en trouvera l’indication au fur et à mesure de leur utilisation. Mais je veux remercier, en terminant, mon ami M. René Farge, auquel je dois la connaissance du dossier Buirette de Verrières et dont les conseils m’ont été précieux. M. Sigismond Lacroix, dont le monumental recueil des Actes de la Commune de Paris a rendu déjà et rendra encore tant de services, a bien voulu s’intéresser à ce travail et me donner ses encouragements. Je suis fier de pouvoir écrire son nom au frontispice[1].

  1. M. Sigismond Lacroix s’est éteint quand s’achevait l’impression de ce livre. Quelques jours avant sa mort, il m’envoyait encore des observations sur quelques points. Bénédictin laïque, il n’avait plus qu’une passion, celle du vrai. La souffrance n’a pas interrompu ses recherches. Il laisse une œuvre inachevée mais imposante, une mine inestimable de renseignements de toute sorte, un modèle de sincérité et d’exactitude. Peu de savants ont fait autant que lui pour l’histoire de la Révolution.