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VII
AU LECTEUR

est amplement suffisant et je ne crois pas qu’on puisse attendre de ce côté aucune lumière nouvelle.

Sources européennes : Rapports et lettres des commissaires des Puissances. Le commissaire d’Autriche disparaît presque tout de suite, le commissaire russe ne tarde pas à suivre son collègue autrichien et sa correspondance, intéressante au début, est tout à fait nulle près d’une grande année avant son départ ; enfin, le commissaire français demeure bien à Sainte-Hélène jusqu’à la mort de l’Empereur, mais, pas plus que ses collègues, il n’entre à Longwood, pas plus qu’eux, il n’a de notions exactes sur l’Empereur et sur sa vie, et n’était que par certaines confidences — d’ailleurs mensongères et tendancieuses — reçues de Montholon, il verse sur ce personnage un jour qui aide à le comprendre, la nullité de sa correspondance égalerait celle de son intelligence. J’ai, au surplus, fourni un portrait suffisant de Montchenu dans Autour de Sainte-Hélène (2e série) où j’ai publié les parties caractéristiques de ses dépêches.

Il y a enfin les témoignages français ou anglais (O’Meara) émanés de l’entourage de Napoléon, des hommes qui l’approchaient et eussent été a même de rendre compte de ses actes et de ses idées. Las Cases, Gourgaud, Bertrand, Montho-