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IV
AU LECTEUR

Ainsi s’est trouvé préparé le présent livre. Sans doute eût-il été préférable qu’il ne parût qu’après le tome douzième de Napoléon et sa famille où j’essaierai de déterminer quels rapports ont pu, de Sainte-Hélène, subsister entre l’Empereur, sa mère, ses sœurs et ses frères ; mais n’avais-je pas dû ci-devant dans Napoléon et son fils exposer la part qu’avait eu le sentiment paternel dans les souffrances du prisonnier ? Le jour où mon oeuvre, telle quelle, sera achevée, on y verra que, depuis vingt ans, j’ai suivi un plan dont j’avais cru reconnaître la logique et dont l’enchaînement m’a paru irrésistible. C’est ainsi que au présent volume, s’en adjoindra un encore : le Testament de Napoléon, où mon but sera d’abord de montrer les sentiments, les souvenirs et les espérances qui ont déterminé l’Empereur dans cette suprême manifestation de sa pensée ; en second lieu de préciser les motifs de chacune des dispositions ; enfin de raconter les péripéties vraiment surprenantes de l’exécution testamentaire.

S’il était vraisemblable que je vive assez pour aborder, après l’étude des sentiments, celle des idées dont j’ai déjà essayé de rendre certains aspects ; pour continuer l’inspection de la vie extérieure et des entours impériaux, j’aurais encore de quoi remplir une existence, mais cela