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III
AU LECTEUR

riellement impossible qu’on puisse penser différemment. J’ai procédé de même pour divers personnages qui entouraient Napoléon, pour les médecins, pour le prétendu capitaine Piontkowski[1], pour les cuisiniers, pour le commissaire du roi de France le marquis de Montchenu, puis pour certains événements. Les études contenues dans les trois volumes parus sous le titre Autour de Sainte-Hélène apportent sur les hommes et les choses qui y sont envisagés autant de lumières que j’ai pu en projeter.

  1. Un Anglais, M. G. L. de St M. Watson, vient de publier un volume de 300 pages intitulé : A Polish exile with Napoleon inbodying the letters of captain Piontkowski to general sir Robert Wilson and many documents from the Lowe papers, the Colonial office records, the Wilson manuscripts, the Capel Lofft correspondence, and the French and Genevese Archives Whithezto Unpublisned. London et New-York. Harper brothers, 1912 (Un exilé polonais avec Napoléon, comprenant les lettres du capitaine Piontkowski au général Sir Robert Wilson et beaucoup de documents inédits des papiers Lowe, des Archives du Colonial Office, de la correspondance de Capel Lofft, et des Archives françaises et genevoises). Je m’attendais à y trouver des renseignements nouveaux qui complétassent ou contredisissent ceux que j’ai donnés sur Piontkowski dans Autour de Sainte-Hélène (2e série). J’y ai trouvé le démarquage intégral de mon étude, mais accompagné d’appréciations qui visent à être critiques et dénotent en même temps que la plus audacieuse fatuité et la plus complète ignorance, la plus épaisse sottise. Pour prendre au sérieux Piontkowski, sa dame et Cappel Lofft, pour réhabiliter le Polonais et consacrer trois cents pages à son apologie, sans apporter aucun fait nouveau, il faut assurément une sublime fatuité : les compatriotes de M. G. L. de Saint Macaire Watson s’étant chargés de remettre les choses au point (Times du 7 mars 1912), je n’ai rien à ajouter, sauf que les garants de la vertu de Mme Piontkowski me paraissent ou bien naïfs ou étrangement dissolus.