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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

qui aurait été attachée à sa personne, spécialement les ducs de Vicence ou de Rovigo, les comtes de Ségur, de Montesquiou, Daru, Drouot, Turenne, ou les hommes de lettres baron Denon et Arnault. » C’étaient les mêmes noms qu’il avait crayonnés en juillet, lorsqu’il s’était agi du départ du Grand maréchal. La note, signée par Montholon, fut retournée à cause du titre impérial dont il s’était servi, mais Hudson Lowe en avait gardé copie et avait transmis aussitôt à son gouvernement les désirs de l’Empereur. Selon cette procédure tacitement convenue avec Montholon, l’expédition de la demande ne subit donc aucun retard. Le gouvernement de Louis XVIII s’employa avec le plus grand zèle à trouver un prêtre et un médecin : Mgr de Quélen, coadjuteur de Paris, s’offrit et il fallut l’état de santé de l’Archevêque, le Cardinal de Périgord pour qu’il renonçât à partir ; à son défaut, l’abbé Deguerry, le futur curé de la Madeleine, le martyr de la Commune, fut désigné. Pour le médecin, ce fut M. Pelletan fils, un des hommes les plus considérables dans la science, médecin du roi. Au mois de juillet 1821, ils étaient en partance. Six mois avaient suffi pour qu’on reçût la demande à Londres, qu’on la transmît à Paris, que le Conseil du roi fît ses choix et que tous les préparatifs fussent terminés.

Ainsi, Antommarchi allait partir, mais Montholon et Bertrand étaient fort embarrassés pour le remplacer sur l’heure, l’Empereur ayant déclaré qu’il