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LA DEMANDE FAITE À LOUIS XVIII

devrait suppléer Buonavita que, vu son état de santé, on renvoyait en Europe, enfin, au médecin qui succéderait à Antommarchi. Pour le prêtre comme pour le médecin, l’Empereur se rapporta entièrement au gouvernement français. « Napoléon désirait particulièrement, dit Montholon à Lowe, que sa famille n’intervînt en aucune façon dans les nouveaux choix, il avait trop à se plaindre du choix fait par elle des personnes envoyées à Sainte-Hélène. Le ministère du roi de France étant presque entièrement composé de personnes qui l’avaient servi dans les mêmes places, était le mieux apte à choisir ceux qui pouvaient lui convenir. Quant aux remplaçants de Bertrand et de Montholon, l’Empereur eût préféré d’abord le général Drouot ; quant à l’autre personne, ce pourrait être un civil, même ayant été ecclésiastique, un ancien conseiller d’État, un ancien chambellan ou un ancien confident, un ami avec lequel il eût été lié intimement lorsqu’il était officier d’artillerie ; mais un homme lettré, un homme de talent et de gravité dont il pût faire un compagnon. »

Pour préciser cette conversation, Montholon fit tenir au gouverneur quelques notes « qu’il était chargé de lui adresser ». L’Empereur demandait que le choix du chirurgien fût remis à Desgenettes, à Percy ou à Larrey ; qu’on le prît parmi les médecins de sa Maison ou les médecins en chef de corps d’armée. « Il recevrait avec plaisir, en remplacement du comte Bertrand, toute personne