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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

mente ; en fait, on attend la réponse à la lettre que Beker a écrite le 1er à la Commission ; on attend surtout les passeports anglais. Ce qu’on reçoit, c’est, le 7 au soir, cette lettre en date du 4 : « Napoléon doit s’embarquer sans délai. Le succès de notre négociation tient principalement à la certitude que les puissances alliées veulent avoir de son embarquement, et vous savez jusqu’à quel point sa sûreté et la tranquillité de l’État sont compromises par ces retards. Si Napoléon avait pris son parti de suite, nous avons sous les yeux un rapport du préfet maritime de Rochefort où il est dit que le départ n’eût pas été impossible le 29. La Commission met donc la personne de Napoléon sous votre responsabilité. Vous devez employer tous les moyens de force qui seraient nécessaires, en conservant le respect qu’on lui doit. Faites qu’il arrive sur-le-champ à Rochefort et faites-le embarquer aussitôt. Quant aux services qu’il offre, nos devoirs envers la France et nos engagements envers les puissances étrangères ne nous permettent pas de les accepter, et vous ne devez plus nous en entretenir. Enfin, la Commission voit des inconvénients à ce que Napoléon communique avec l’escadre anglaise. Elle ne peut accorder la permission qui est demandée à cet égard. »

Voici ces moyens de force : « Les ministres de la Marine, de la Guerre et de l’Intérieur ont reçu, chacun pour son département, ordre que leurs agents prêtent main-forte au général Beker