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LES DÉPARTS. — BALCOMBE

Hélène, soit sur le continent, soit à Londres, et dont il donna de piètres justifications.

Balcombe, au moment de son départ, en mars 1818, avait promis qu’il reviendrait avant six mois, et c’était bien avec esprit de retour et moyennant un congé donné par le gouverneur, que la famille s’était embarquée le 15 mars 1818; mais des lettres, destinées à O’Meara et arrivées après son expulsion, démontrèrent surabondamment qu’il était d’accord avec le chirurgien pour faire passer des manuscrits à Londres et en tirer parti ; une place de trésorier dans la Nouvelle-Galles du Sud lui ôta toute velléité de revenir à Sainte-Hélène.

Partis les commissaires, ceux au moins avec lesquels on eût pu espérer pouvoir causer : le baron Stürmer, le 11 juillet 1818 ; le comte de Balmain, bien plus tard, en mai 1820 ; mais, antérieurement, celui-ci avait fait de longues absences et un voyage de près de six mois au Brésil. L’Empereur avait fondé des espérances sur les commissaires ; mais, dès le début, il avait lui-même rendu impossible qu’ils vinssent à Longwood, en demandant s’ils avaient apporté des lettres de leurs souverains qui les accréditassent près de lui ; plus tard, lorsqu’il fut revenu à une appréciation moins aventurée de la situation, il exigea encore que, s’ils voulaient le voir, ils s’adressassent officiellement au Grand maréchal. Lowe devait nécessairement mettre tous les obstacles à une telle démarche, et ses instructions lui prescrivaient expressément