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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

fille aînée de l’Ilon. William Fullerton Elphinstone, troisième fils du dixième Lord Elphinstone, qui est la nièce de l’amiral Lord Keith, pénétrée de reconnaissance, comme tous les Elphinstone, envers celui qui a sauvé leur frère, et si agréable à l’Empereur qu’au départ elle reçoit en présent une de ses belles tasses de porcelaine ; quelle plus grande marque de bienveillance ! Aux étrennes, Madame Bertrand et Madame de Montholon avaient chacune une assiette, encore pas tous les ans.

Parties, ces petites Balcombe aux cheveux de lin, dont les enfances avaient amusé l’Empereur aux Briars et qui, dans leurs visites de pouliches échappées, mettaient à sac l’enclos de Longwood. Balcombe n’avait pas précisément été expulsé par Lowe, mais il avait été poussé hors de l’île. Sur le moment, l’Empereur ne s’en était pas plaint : Balcombe qui, comme fournisseur, avait été chargé de l’approvisionnement de Longwood, devait, moyennant une somme de 3.000 £, porter des nouvelles à la Famille, envoyer à Longwood des gazettes et des livres, et faire diverses commissions ; il n’alla point lui-même sur le continent et se contenta d’y envoyer M. Holmes, l’ami d’O’Meara, lequel toucha les 3.000 £ ; Balcombe, après prélèvement d’un peu plus de 1.000 £ pour son traitement, s’en rapporta, pour l’emploi du surplus, à O’Meara, qui en appliqua la plus grande partie à des dépenses qu’il déclara plus tard avoir faites soit à Sainte--