Page:Masson – Napoléon à Sainte-Hélène.pdf/407

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
389
RENVOI D’O’MEARÀ

ports fournis par Mr. O’Meara sont très mensongers », et que, « d’après les informations données par le général Gourgand à M. Goulburn », « la santé du général Buonaparte n’a en aucune manière souffert de sa résidence à Sainte-Hélène », enjoint à Hudson Lowe de faire cesser ses fonctions à O’Meara et de lui interdire tout rapport ultérieur avec les habitants de Longwood. L’amiral Plampin recevra les ordres nécessaires pour sa future destination. Et comme « l’éloignement d’O’Meara occasionnera une grande sensation et que l’on essaiera de donner une mauvaise tournure à cette affaire », Lowe pourra laisser généralement connaître la substance de ses instructions, afin que l’on apprenne que, s’il a été éloigné, c’est « en conséquence des informations fournies sur sa conduite par le général Gourgaud en Angleterre ». Ce n’est pas tout : la résidence à Longwood est odieuse à l’Empereur ; il aurait ardemment désiré une habitation où il eût de l’eau, des arbres, de l’ombre et des fleurs : il en était une telle à Sainte-Hélène, Rosemary Hall. Il n’avait point fait exprimer formellement au gouverneur un tel désir, mais il l’avait tant de fois laissé entendre à d’autres que, de lui-même, Lowe avait engagé des négociations en vue de louer ou d’acheter Rosemary Hall. Il les avait poussées si loin qu’il n’attendait plus qu’une approbation de forme de Lord Bathurst, « J’espère, lui écrit celui-ci, que ma dépêche au sujet de Rosemary Hall vous parviendra avant que vous en ayez